La colline aux coquelicots

Tous les grands fan de la Japanimation en parlent, le dernier film des Studios Ghibli est sortie au cinéma le 11 Janvier de cette nouvelle année, et c’est Miyazaki le fils qui s’en occupe. Ce film est inspiré du manga shojo de Chizuru Takahashi (et scénarisé par Tetsurō Sayama) datant de 1980.

Alors bien sûr, je me devais de vous en toucher deux mots.

Et si nous commencions par une petite synopsis tout droit sortie de allociné ?

 

Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus. C’est peut-être l’intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu’Umi n’a pas manqué de remarquer…
Attirés l’un par l’autre, les deux jeunes gens vont partager de plus en plus d’activités, de la sauvegarde du vieux foyer jusqu’à la rédaction du journal. Pourtant, leur relation va prendre un tour inattendu avec la découverte d’un secret qui entoure leur naissance et semble les lier…
Dans un Japon des années 60, entre tradition et modernité, à l’aube d’une nouvelle ère, Umi et Shun vont se découvrir et partager une émouvante histoire d’amitié, d’amour et d’espoir.

Alors que dire sur ce film ?

Et bien j’ai voulu aller le voir de mes propres yeux, beaucoup me disaient que c’était un film magnifique, poétique, émouvant, d’autres me disaient que ca ne valait pas Miyazaki le père, que c’était sympathique à voir mais sans plus, et d’autres ont même été plus catégorique : Le Générique de fin était sympa. Le reste ? Désolé j’me suis endormis, sans intérêt et beaucoup trop long.

Ah…

Et bien je suis allé le voir !

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=tVnW2Dk4zdg]

Que dire ? On retrouve les magnifiques éléments du studio Ghibli, un graphisme toujours très bon, une bande son sublime qui marche toujours avec le thème du film et qui le met sans cesse en avant. Bref de ce coté là c’est du Ghibli, ca fonctionne toujours, et on aime retrouver cette ambiance si particulière qui est présente dans chacun des films. Y’a rien à redire.  Et même s’il s’inscrit dans une époque historique, on retrouve la fantaisie propre au studio dans l’œuvre.

 Je résumerai ce film par un mot : la nostalgie. Oui, ce film est une perle de   pureté, de nostalgie et de poésie. La magie de ce film se renferme dans ces détails, dans ces clins d’œil donné à une époque passé du Japon. Et comment nous occidentaux pouvons trouver cette magie, cette nostalgie, de cette époque passé alors que nous ne la connaissons pas ? C’est là où je veux en venir. Beaucoup critiquent ce film, mais très peu ont comprit son sens. Le film interpelle le spectateur à se rappeler. Et comment se rappeler d’un monde dont on ignore tout ?

Mais ce point n’est pas essentiel pour apprécier ce film, comme tous les autres, il contient un message qui suffit amplement, celui d’une jeunesse qui ne sait plus où aller, qui ne sait plus où espérer au lendemain d’une guerre qui les a arraché. Une jeunesse qui cherche à préserver le passé mais qui souhaite aussi se tourner vers l’avenir. Une jeunesse qui espère et qui rêve. Umi & Shun symbolisent ce message, ils le portent. Ainsi, en s’attachant à eux, le spectateur ne peut que s’attacher également à leurs causes.

Certes, le scénario peut en refroidir plus d’un. Une histoire d’amour qui semble impossible, c’est très peu pour certains. Mais comme je le disais plus haut, tout est dans les détails. L’histoire d’amour est là comme fil conducteur pour faire passer le message de Myazaki père et fils. On peut reprocher au film de trainer un moment en longueur, bien que je ne me sois pas ennuyé un seul instant. L’histoire cependant m’a touché, traité avec justesse et émotion.

Je donnerai ma note final : un 7 sur 10.

Certes ce n’est pas le meilleur du studio, mais il est loin d’être le pire. Goro Miyazaki nous donne un éclat de rêve couleur pastel ayant l’étrange emprunte de la nostalgie. De la qualité, et beaucoup de tendresse.