“Bride Stories”, le tome 2 !

Autant commencé par ce qui sera la conclusion de mon propos : ce manga me déçoit.

Cette acquisition est pour Ki-oon sans doute une excellente licence. La mangaka, Kaoru Mori, jouit d’une très bonne réputation avec son oeuvre précédente Emma (chez Kurokawa). Je n’ai pas encore eu l’occasion de lire ce dernier manga, c’était donc un peu la raison pour laquelle j’ai essayé Bride Stories, histoire de me faire un avis sur cette mangaka.

Ce tome 2 confirme mon impression après un bon premier tome. Je dis “bon” parce que, oui, c’est un bon manga. Il n’y a déjà pas dire le dessin de Kaoru Mori est juste excellent : le détail apporté à chaque page, la volonté de dessiner avec qualité chaque élément des cultures qu’elle présente, rien que cet élément, ça fait de ce manga un bon titre. Une autre qualité majeure, c’est le fait de présenter une histoire assez inédite, c’est surtout le contexte qui est inédit : prendre pour base de son scénario la vie au XIXe siècle en Asie Centrale, retranscrire la vie dans les villes/villages de l’époque, les relations entre clans et tribus. Chapeau !

Ce qui me gêne dans Bride Stories, c’est Amir. Assez embêtant, c’est l’héroïne principale. Je n’ai pas accroché à son personnage, il ne m’a pas convaincu. Son introduction dans la famille de son nouveau mari (le jeune Karluk) a été trop rapide (surtout qu’elle vient d’un clan semi-nomade aux traditions assez différentes quand même), son adaptation à cette nouvelle vie n’a pas été assez mis en avant. Et désormais, chacun est prêt à mettre sa vie en péril pour la protéger, oh (même s’il est vrai qu’il faut prendre en compte dans ces comportements les intérêts du clan, c’est vrai) !  L’auteure a préféré rapidement passer cette étape, dommage, pour se concentrer sur le conflit qui va opposer sa famille maternelle à sa nouvelle famille. L’affrontement dans la ville dans ce second tome était d’ailleurs je trouve un peu “too much”. Que son oncle et frère veulent la récupérer, l’événement n’a rien provoqué chez moi (pas que je défende l’idée aussi, hein !). En plus, malgré les qualités de Amir, la chasse, le cheval, etc., à coté, elle manque de présence. Elle parle peu, elle se met peu en avant. Son personnage manque d’ampleur.

Karluk. Son très jeune mari, à peine un adolescent (12 ans… Amir a 20 ans), ça reste un gamin, un gamin qui essaye de jouer à l’adulte. Ça ne m’a pas convaincu, encore moins. Je me doutais bien d’ailleurs qu’il essayerait de jouer au chevalier sauveur.

J’ai en comparaison plus aimé la petite Tileke avec le seul chapitre sur les broderies. Ce chapitre était d’ailleurs très intéressant, j’ai bien aimé la façon de présenter cet aspect de leur culture, leur façon de transmettre l’histoire de leurs familles de génération en génération. J’ai bien aimé Pariya, son personnage est assez original (dans un village où tout le monde suit les traditions à la lettre).

Bref, pour conclure, Bride Stories est un bon manga aux qualités indéniables (qui en raviront plus d’un/e). Je lui donne comme note : 7,5/10. Mais du fait du peu d’attache que j’ai envers Amir et Karluk, les personnages centraux de l’histoire, ça ne me donne pas envie de vraiment creuser plus loin… Je doute là que je m’achète la suite (du moins Bride Stories ne fait plus partie de mes priorités).