[Moment Lecture] Les Mémoires de Vanitas : tome 5

Bonjour bonjour !

Nous nous retrouvons pour un nouveau Moment Lecture. Ce dernier portera cette fois sur le 5ème tome des Mémoires de Vanitas, de Jun Mochizuki (aussi connue comme étant la mangaka de Pandora Hearts), publié chez Ki-Oon.

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Les Mémoires de Vanitas – tome 5.

Un peu comme pour Éclat(s) d’âme, il n’y a pas eu d’article sur les précédents tomes sortis, donc je vais simplement faire un rapide rappel des faits jusque là.

Notre histoire se déroule dans un Paris de la fin du XIXe siècle. Des vampires, rongés par un mal mystérieux, sèment la peur chez les humains. C’est ainsi que nous rencontrons Noé, un jeune vampire à la recherche du grimoire de Vanitas, un artefact légendaire craint des suceurs de sang puisqu’il peut interférer avec ce qu’ils ont de plus précieux… leur vrai nom. C’est à bord d’un vaisseau volant que Noé fait la connaissance d’une jeune femme souffrante, et alors qu’il cherche à l’aider… un homme se présentant comme étant Vanitas apparaît à son tour. Il possède un grimoire, qui semble cacher bien des secrets…

Dans le premier tome, nous rencontrons les personnages principaux et on nous présente l’intrigue générale ; à savoir des vampires et des humains cohabitant dans un ancien Paris. Certains chassent les vampires déviants, d’autres cherchent à les sauver. Le fait est que le lien entre nos deux protagonistes est tissé, et leur aventure lancée. Des relations entre différents personnages semblent également se créer dès le début de l’histoire, et bien sûr chacun conserve sa part de mystère quant à son passé. Le plus énigmatique de tous étant bien évidemment Vanitas lui-même, non seulement par son vécu mais également par son comportement.

Avec le deuxième tome, de nouveaux personnages font leur apparition, nous découvrons l’univers des vampires de la haute, et de nouvelles relations semblent se révéler. Nous en apprenons davantage sur Noé, mais également un certain “Charlatan” débarque sur le devant de la scène.

Le tome 3 se focalise beaucoup sur les différentes relations tout en faisant progresser lentement l’intrigue principale. On retrouve bien la plume de Jun Mochizuki, avec ses personnages complexes et aux multiples facettes. Après les vampires, c’est au tour des humains d’être sous les feux des projecteurs, et nous faisons la connaissance des paladins, ces religieux chasseurs de vampires.

C’est donc tout naturellement que le tome 4 nous oriente plus vers les humains. Le passé de Vanitas est abordé, mais cela ne fait qu’augmenter nos questions. Le mystère reste entier. Le Charlatant refait surface et l’intrigue entame un nouveau tournant, notamment avec Lord Ruthven dont les motivations restent assez floues…

 

Un départ en douceur…

Ce qui nous amène donc au tome 5, récemment sorti. Déjà, pour commencer, ce cinquième tome nous offre une édition collector qui comporte une couverture spéciale et 3 cartes en plus (cf image de couverture). Personnellement je les trouve très belles, bien dignes de ce que nous proposait déjà Jun Mochizuki par le passé. Cette édition spéciale coûte à peine 80 centimes de plus… pourquoi s’en priver !

Du coup, à partir de là je considérerai que vous avez lu les précédents tomes, et mon avis ne prendra pas en compte d’éventuels spoilers concernant ce qu’il s’est déjà passé. Nous reprenons l’histoire où nous l’avions laissée : la fin du rendez-vous entre Jeanne et Vanitas. Le calme revient plus ou moins après les événements de la fin du quatrième tome, mais nous apprenons qu’une certaine bête du Gévaudan, depuis longtemps inactive reprend du service et semble de nouveau tuer des innocents. S’agissant peut-être d’un vampire déviant, c’est tout naturellement que Vanitas veut aller vérifier, et que Noé l’accompagne.

J’ai trouvé le départ de ce tome tranquille. Je n’étais pas affolée plus que ça en soit, comme la plupart du temps dans ce manga. Non pas qu’on s’ennuie, loin de là, mais on attend de voir ce qu’il va se passer. Et puis d’un coup, on ne sait pas vraiment à partir de quand, ça y est on est de nouveau propulsés dans l’intrigue et notre cœur palpite un peu plus. C’est la force de cette mangaka, nous trimbaler à son rythme à elle, à son bon vouloir, et nous taquiner un peu à l’image de Vanitas. L’intrigue s’épaissit toujours plus, principalement autour de Vanitas qui reste bien le personnage le plus mystérieux de l’histoire, mais également autour de l’univers en général, à l’instar du Charlatant et des nouveaux protagonistes qui viennent de faire leur apparition. Chacun semble avoir son passé, ses moments et c’est bien là où on reconnait le travail de l’auteure, soigné.

 

Des relations entretenues

Le mystère reste pour le moment entier sur ce qu’il est advenu de Dominique après la fin du quatrième tome, et cela m’intrigue beaucoup. Cet enfant au regard bien sadique ne semblait pas lui vouloir que du bien… Ce que j’aime dans ce manga, c’est que la mangaka semble porter bien plus d’attention aux relations (et notamment amoureuse) dans Les Mémories de Vanitas que dans Pandora Hearts, ce qui me plait énormément. Avec ce tome et l’absence de Dominique, c’est bien de Vanitas et Jeanne dont on va admirer un peu plus le rapprochement. Et quel délice. Jun Mochizuki nous offre une planche juste magnifique entre les deux personnages, c’est un régal pour les yeux que ce dernier tome. Cela m’a d’ailleurs fait bizarre par certains moments, en regardant Jeanne, car on a parfois l’impression de retrouver Oz de Pandora Hearts, mais plus vieux et en femme…

C’est également la relation entre Vanitas et Noé qui, sans être abordée à proprement parlé, est du moins soulignée. Via leurs interactions, leurs réactions, leurs mimiques on voit un rapprochement s’opérer entre les deux hommes, et leur lien se renforce tout en étant à la fois très paradoxal. Cela vient principalement de Vanitas, qu’on a du mal à comprendre et à analyser. C’est comme s’il se retenait de tenir à d’autres personnes. Après la phrase lâchée dans le tome 4 qui laissait sous entendre qu’il avait causé la mort d’une personne qui lui était chère, on peut comprendre. Mais cela ne fait que renforcer l’énigme qu’est le personnage.

 

Pour conclure…

C’est encore un très bon tome que nous offre Jun Mochizuki ici. L’histoire, même si on a l’impression d’entrer dans un arc secondaire, me semble bien ancrée dans l’intrigue principale. Nous nous arrêtons sur un “semi” cliffhanger mais qui m’a bien faite hurler lorsque j’ai atteint la dernière page. C’est assez étrange comme à chaque fois que je commence un tome des Mémoires de Vanitas je me dis  “hum… c’est un peu long au démarrage” et que plus les pages défilent plus je me dis qu’il ne faut surtout pas que cela s’arrête.

On retrouve encore et toujours la patte de l’auteure, son coup de crayon que je trouve magnifique, ses personnages dont on ne sait absolument pas quoi penser (Pandora Hearts aura servi de leçon à beaucoup d’entre nous), on a peur de les aimer, on a peur de les détester, bref… Elle nous tourne la tête, nous pousse à la réflexion sans nous donner vraiment assez de détails pour imaginer ce qui a bien pu leur arriver. Du Jun Mochizuki tout craché.

Alors, vous vous laissez tenter ?